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Changement climatique et risque existentiel pour l’humanité

Dire qu’un point de bascule climatique n’arrivera jamais relève désormais de l’aveuglement volontaire. Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) ne parle plus à demi-mot : plusieurs trajectoires envisagent une hausse des températures mondiales qui dépasse les seuils jugés critiques pour la stabilité des sociétés humaines. Certaines projections vont plus loin : franchir, avant la fin du siècle, des limites irréversibles. Le décor est posé.

Les systèmes alimentaires vacillent, l’accès à l’eau potable se tend, la sécurité sanitaire s’effrite. Ces domaines, déjà fragiles, sont les premières cibles. Mais les risques systémiques frappent plus large : conflits, déplacements massifs, crises ingérables. Face à cette complexité, les outils de gestion peinent à suivre.

Pourquoi le changement climatique représente-t-il un risque existentiel pour l’humanité ?

Fini le temps où les scénarios catastrophes servaient de toile de fond aux films d’anticipation. Le changement climatique s’impose désormais comme une menace réelle, reconnue par la communauté scientifique parmi les risques existentiels pesant sur l’espèce humaine. Les Nations unies et la cour internationale de justice relaient cette alerte : la dynamique actuelle du réchauffement climatique expose l’humanité à des atteintes irréversibles.

Voici trois leviers par lesquels le climat menace la survie collective :

  • Épuisement des ressources vitales : l’eau potable se raréfie, l’alimentation manque, les terres habitables disparaissent sous la pression de phénomènes extrêmes.
  • Déstabilisation des sociétés : migrations forcées et conflits pour l’accès aux ressources exacerbent les tensions mondiales.
  • Fragilisation des droits fondamentaux : la matière changement climatique et les droits de l’homme sont désormais indissociables, comme en attestent les avis récents de la cour internationale.

Les signes ne trompent plus : canicules meurtrières, montée des eaux, érosion dramatique de la biodiversité. Les émissions de gaz à effet de serre creusent ce sillon. Plusieurs études sur les risques existentiels tirent la sonnette d’alarme : sans changement de cap, l’humanité s’expose à une extinction ou à l’effondrement de la civilisation. L’alerte résonne, relayée aussi bien par la science que par les juridictions internationales.

Des catastrophes planétaires aux conséquences concrètes : ce que la science nous dit

Les changements climatiques ne relèvent plus du schéma théorique. Accumulation de données et constats partagés : les vagues de chaleur, sécheresses et inondations se multiplient. Ce n’est pas un hasard, mais la traduction d’un basculement global. Pour le GIEC, la probabilité de franchir des seuils critiques ne cesse d’augmenter : les extrêmes se font plus fréquents, plus intenses, plus imprévisibles.

La santé humaine paie déjà le prix fort : maladies émergentes, crises alimentaires qui s’aggravent, qualité de l’air en déclin. Les écosystèmes, eux, chancellent. La disparition accélérée d’espèces menace la stabilité des chaînes alimentaires et les services dont dépendent les sociétés. Les modèles scientifiques les plus récents dessinent des perspectives sombres : un risque d’extinction pour l’humanité d’ici quelques décennies si la trajectoire des émissions de combustibles fossiles n’est pas corrigée.

Pour préciser l’ampleur de ces impacts, retenons :

  • Climat et santé : surmortalité lors des canicules, maladies transmises par de nouveaux vecteurs.
  • Impacts économiques : rendements agricoles en déclin, infrastructures sous pression, déplacements massifs de population.
  • Menace systémique : ruptures dans l’approvisionnement, tensions géopolitiques accrues.

Le constat scientifique est net : l’impact potentiel des risques existentiels ne connaît ni frontières, ni limites de générations. L’heure n’est plus au doute : une transformation profonde des modèles énergétiques et sociaux s’impose.

Jeune femme lisant un journal près d

Agir à notre échelle : quelles solutions pour limiter les menaces et s’adapter ?

Face à l’urgence du réchauffement climatique, le temps des hésitations a vécu. Les solutions sont là. Elles s’imposent, parfois dans la tension entre réalités économiques et exigences de respect des droits humains. La prochaine COP30, programmée à Belém au Brésil, sera sous le feu des projecteurs. Objectif : des décisions concrètes, assorties de financements équivalents aux milliards de dollars nécessaires à la refonte des modèles énergétiques.

Partout, des territoires explorent déjà des stratégies d’adaptation :

  • Végétalisation des espaces urbains,
  • Gestion raisonnée de la ressource en eau,
  • Rénovation énergétique des logements.

Les pays du Sud, premiers touchés, réclament équité et justice climatique. Les arbitrages de la cour internationale de justice, récemment saisie sur la question des droits de l’homme en matière de changement climatique, pèseront lourd dans les décisions à venir.

Du côté des citoyens, plusieurs leviers d’action s’offrent à chacun :

  • Limiter l’empreinte carbone à travers des choix énergétiques, des modes de déplacement moins polluants, une alimentation à plus faible impact.
  • Renforcer la santé publique : anticiper les vagues de chaleur, garantir l’accès à l’eau potable, surveiller l’émergence de nouvelles maladies.
  • Soutenir l’innovation : l’intelligence artificielle s’invite dans la gestion des risques et l’optimisation de la consommation de ressources.

Le mouvement s’étend aussi dans la sphère juridique : multiplication des procès climatiques, reconnaissance du climat comme bien commun à protéger collectivement. Le défi : imposer des règles partagées et maintenir une vigilance démocratique sur la trajectoire du climat.

Le XXIe siècle ne se contentera pas de subir les conséquences du climat : il sera celui qui choisira, ou non, de redonner à l’humanité sa capacité à durer. La suite reste à écrire, ligne après ligne, décision après décision.